Nous avons découvert plusieurs choses ce week end :
- La différence entre le le web et la vie réelle
- La notion de Feeling
- Adage du Libertinage : “tout est possible mais rien n’est obligatoire”
D’abord la première notion :”la différence entre le le web et la vie réelle”. Trouver des partenaires de jeu libertin n’est pas toujours chose aisée. Nous avons donc pris parti de nous inscrire sur quelques sites libertins. Nous passons donc par une recherche purement informatique : bisexualité ou pas, homme seul, couple …Nous recevons un panel de réponses et en fonction, nous choisissons de discuter au pas avec les personnes qui sont censées nous correspondre. Je dis bien censées parce qu’il y a parfois une marge entre la description d’une fiche, le dialogue et la réalité. En l’occurence nous avions craqué sur un gentil petit couple. Poli, sympa, à l’écriture loin du style télégraphique ou SMS.
Je précise que j’apprécie que les gens soient capables d’écrire. Les messages qui commencent par un: cc ? ne sont pas lus jusqu’au bout. Je prends le temps de répondre avec de jolies phrases, un vocabulaire correct, j’attends la même chose de mes interlocuteurs.
Nous avons très longuement dialogué, en général je suis derrière le clavier et mon mari lit avec attention le déroulé de la conversation. Au début, c’est déstabilisant. On reconnaît tout de suite les débutants (comme nous, il y a quelques mois) qui ne savent pas aborder les gens ou qui le font maladroitement. Les habitués plus directs qui vous demandent en 10 minutes quelles sont vos pratiques sexuelles. Bref, on passe vite du coq à l’âne. En 2 mois de pratique nous commençons à nagiguer sur ces sites et les rencontres deviennent intéressantes.
Puis il y a des surprises. La fiche somme toute intéressante, le profil qui correspond quasi en tous points avec le vôtre. La photo qui est jolie, pareil, dans le même ton que votre album. Vous avez clairement expliqué vos attentes, vos tabous, vos envies, vos désirs. Le soir de la rencontre arrive, vous êtes prêts, vous vous mettez dans l’ambiance. Vous arrivez au club et déjà, quelque chose vous dit que la soirée va être surprenante. Vous attendez patiemment de retrouver votre petit couple fetish.
Dans l’après midi, vous faites le point sur le Dress Code, là, il s’agit d’une soirée Orientale. Pendant le tchat, votre complice vous a laissé sous entendre qu’elle s’habillerait pour l’occasion et elle vous explique les goûts de son mari. Vous, vous avez un doute et au dernier moment, vous les contactez pour savoir comment elle sera habillée. Au final, il ne s’agit plus de sarouel coquin mais d’une simple robe rouge ou noire. Ah… Vous avez en stock un joli corset noir et un jupon transparent. Autant jouer sexy, vous sortez tout de l’armoire et vous vous habillez en conséquence. Un peu glamour, très sexy, vous vous sentez attirante et c’est le but.
Quand l’heure de la rencontre arrive. Selon le profil, vous l’imaginez grande rousse aux cheveux courts, à peu près de votre gabarit (selon les dires de la fiche) et vous vous retrouvez face à une femme qui mesure 15 cm de plus que vous, beaucoup plus charnelle, les cheveux courts et au premier regard vous savez que vous ne passerez pas le cap du bonjour …Difficile… L’homme, grand avec un petit bouc, un piercing, couvert de tatouage. Là encore, il y a erreur sur la personne, ce n’est pas possible ! (pourtant, les tatouages, ça peut être très sexy)
Alors que faire ? Vous leur laissez le bénéfice du doute, parce que vous ne jugez pas les gens à leur tour de taille ni au nombre de tatouages. Vous leur proposez de diner ensemble dans un coin tranquille, histoire de faire plus ample connaissance. Et vous vous retrouvez dans un coin sombre séparés d’eux par un autre couple que vous ne connaissez absolument pas mais qui semblent être leurs amis. Pas facile de faire connaissance ? Là encore le bas blesse. En fait, vous avez à faire à de grands timides qui ont invités d’autres personnes au même rendez vous. Et vous vous sentez de trop. Là encore, tout le monde tourne autour du sujet, personne ne se lance entre deux fourchettes de couscous … A éviter la soirée couscous, ce n’est ni glamour, ni sexy !
Le feeling n’y est pas. La dame semble vous apprécier, elle tente plusieurs fois de se rapprocher de vous sur la piste de danse. Et vous, vous vous reculez. Vous glissez à l’oreille de votre compagnon:” – ils te plaisent ? penses-tu pouvoir coquiner avec eux ?”
Grand moment de solitude devant la réponse maritale :
– ” je sais qu’elle est là pour toi… et toi ?”
– “Moi ? bien non, vraiment pas. Partons, je ne peux plus rester”.
Nous avons donc abandonné notre petit couple, nous sommes partis peut être lâchement mais je n’aimais ni le club, ni l’ambiance.
Et puis, il faut être clair, ce n’est pas parce que j’aime jouer avec les femmes que je peux éprouver du désir face à toutes mes paires. Loin de là.
On m’avait parlé du feeling, ce sentiment de plénitude que l’on éprouve et qui vous dit : ok, tu le/la désires. Le feeling n’y était pas pour moi. Peut-être parce que la soirée de la veille avait été juste magique ou simplement parce que ce couple m’était diamétralement opposé.
Nous avons donc fait appel à l’adage du libertinage : tout est possible, rien n’est obligatoire. Nous avons fini notre soirée dans un autre club libertin. Et nous avons fait l’amour à deux, mon mari et moi. Un grand moment de magie solitaire dans un lieu de partage.
On peut également appeler ça: les atomes crochus.
Il y a quelques années je faisais des rencontres et ça marchait plutôt bien. j’avais une arme: politesse, courtoisie, pas de vulgarité. Les orchidées me servaient de mot de passe. Quelle femme n’aime pas les orchidées!!
juju051
Bonjour,
j’ai vu sur votre blog que vous nourrissez une passion pour ces fleurs. Ce sera notre point commun même si je n’en n’ai pas autant que vous.
Vous avez raison, peu de femmes n’aiment pas les orchidées 🙂
Bonne soirée
FLo