Vous ai-je déjà précisé que la Domination/soumission faisait partie de nos jeux sexuels ? Non ? Relisez le blog … Il existe un réseau social qui regroupe un bon nombre de pratiquants ou découvreurs ou curieux du BDSM : Fetlife. Sur Fetlife, tu peux préciser quand tu pratiques le BDSM: 24/24, dans la chambre, ton orientation sexuelle, si tu es switch, Dom, soum … J’avoue que j’aime ce réseau.
Après avoir tenté vainement de le vivre 24/24*, nous avons cessé naturellement. Nous nous sommes donc restreints à l’item “dans la chambre”.
Autrement dit, quand je sors avec un complice, je ne suis pas sa soumise. Je peux jouer à des jeux de soumission si nous le souhaitons tous les deux parce que c’est admis dans mon couple, mais, je ne suis pas officiellement sa soumise, je ne lui appartiens pas. D’ailleurs, je ne porte que le collier de Mon Maître qui est Mon Mari (appartenance). Je peux donc refuser si je le souhaite (consentement ++++).
Le consentement dans le BDSM :
– elle porte mon collier: je fais ce que je veux : NON …
– elle ne porte pas mon collier: je fais ce que je veux : NON ….
Mais quand puis-je faire ce que je veux ? : jamais .
Avant de rentrer dans une relation BDSM, Vous Apprendrez à connaître la personne qui Vous sera soumise. Plus clairement, Vous Prendrez du temps pour connaître ses limites, ses envies, ses “non” non négociables. Et même si ses limites peuvent être repoussées, vous le ferez à deux et progressivement dans le respect. Vous saurez à quel moment Vous Pourrez utiliser un jouet plus qu’un autre, à quel moment Vous Pourrez l’attacher etc ….
Rappelez-Vous que vous avez un être humain entre les mains et pas une poupée de chiffon. Vos Gestes Auront toujours une conséquence. Vous aussi Vous Pouvez Refuser une pratique qui est hors de Vos Limites.
“Jamais” me semble être une très bonne réponse si un oui excluait : le respect, l’écoute. La relation soumis/Dominant est complexe et le soumis a toujours le dernier mot. D’ailleurs, vous aurez décidé d’un mot d’alerte avant de vous lancer corps et âme. Ce mot d’alerte ou safe word marque l’arrêt net d’une séance. Il vous permet de discuter entre vous, de faire le point pour cesser définitivement ou ajuster la séance. Le prononcer n’est pas honteux, c’est un outil utile dont il faut apprendre à se servir. Le prononcer n’est pas un échec bien au contraire. Beaucoup de soumis.es n’osent pas le prononcer à tord.
Vous, Vous aurez conscience qu’il faut savoir dire non à votre soumis.es et ne pas dépasser vos propres limites quitte à le quitter ou le céder à un autre Maître. L’idée est de ne pas se mettre en danger.
L’appartenance:
Vous l’aurez peut-être compris, elle est visible par ce collier que les soumis.es portent fièrement, ou elle sera invisible à l’oeil nu mais totalement morale. Tous les couples BDSM n’utilisent pas le collier ou bracelet dans les réunions libertines par exemple. Mais les soumis.es vous renverrons vers leur Maitre ou Domina quand il s’agira de répondre à des questions pointilleuses ou indiscrêtes sur leurs pratiques.
Il y a des règles, les soumis.es ne sont pas des intouchables, mais on ne joue pas avec elles/eux sans demander l’autorisation à leur Maitre ou Domina. Les soumis.es poly-amoureus.es existent, les Maîtres poly-amoureux existent aussi, mais tout est clairement discuté dès le début de la relation pour ne pas mettre en défaut l’un ou l’autre des complices. Là encore, le dialogue prime.
Le sexe
Il n’y a pas toujours de relation sexuelle lors d’une séance BDSM. C’est assez amusant de parler avec des pratiquants qui vous diront que selon leur état d’esprit du moment, ils n’ont pas envie de sexe. Le seul fait de fesser, d’attacher peut être une séance complète avec un orgasme cérébral aussi fort qu’un orgasme coïtal. Mais là encore, tout dépend des personnes et tout se décide en huit clos autour d’une vraie conversation pas 5 minutes avant de sortir les cordes.
La sécurité et la confiance
Pour moi, la confiance et la sécurité vont de pair.
Nous n’en parlons pas assez, mais, les jeux BDSM sont nombreux et variés. Il vont de la fessées aux jeux de suffocation à l’encordage … le champs d’activités est vaste. Des règles existent bel et bien, il faut les connaître et les respecter. La première connue et évidente est pas d’alcool quand on joue. Le soumis ne ressentira pas les sensations aussi nettement, les Maitres.esses ne prendront pas la mesures de leurs gestes. D’autres règles existent bien sûr en particulier quand on attache sa/ son partenaire. Il est vivement conseillé de prendre des cours pour éviter les mises en danger ou les accidents.
Quand j’en parle, les gens sont surpris de ma réflexion et moi je suis surpris qu’ils le soient. Bref …
Souvent, le jeu commence lorsque Votre Maître vous met votre collier. Mais, le rituel peut être totalement différent. Tout comme la séance s’arrête sur un mot, un geste dont vous aurez convenu tous les deux.
Où se renseigner ?
De nombreux blogs existent, des livres aussi, mais je vous conseille d’aller aux Munch PariS-M à Paris ou dans votre ville, à l’Ecole des Cordes à Paris ou Place des cordes pour les nocives qui veulent apprendre à attacher ou les plus spécialisés qui souhaitent se perfectionner. Des débats intéressants sont menés pendant les Munchs et vous pourrez rencontrer d’autres Maitres/Dominas et d’autres soumis.es dans des réunions informelles. Lire la théorie, c’est bien, parler et se confronter au vécu des autres, c’est mieux.
Nous avons la chance de naviguer parmi des pratiquants BDSM depuis le début de notre libertinage, donc nous avons pu apprendre et comprendre tout un tas de choses pas du tout expliquées dans les livres. Mais je nous considère encore comme de grands débutants.
Pour conclure, le BDSM se pratique dans un consentement mutuel. Une soumise n’est pas un jouet à disposition de chacun. Mon article peut toujours être complété, j’ai désespérément le sentiment qu’il est incomplet. Il comporte très certainement des erreurs, soyez indulgents.
*amusez-vous, souriez, vous pouvez, je ne vous vois pas 🙂