Hier soir, au travers d’une conversation lors d’un café poly-amoureux, nous avons parlé “du syndrome de la meilleure amie”. Celle à qui vous vous confiez tout: vos pensées, vos chagrins, vos envies, celle que vous vous interdisez de frôler pour briser toute ambiguïté.
Je me suis souvenue de cette meilleure amie qui me déroutait tant. Elle n’était pas belle comme d’autres filles du lycée, mais elle était fascinante, passionnante. J’avais tant de mal à croiser son regard. Je balbutiais parfois quelques mots inaudibles pendant nos échanges.
Hier soir, un souvenir à ressurgi dans ma mémoire. Nous étions toutes les deux chez moi. J’étais terriblement perturbée par un évènement familial, je pleurais, elle a passé son bras autour de moi pour me rassurer. Un étrange frisson m’a parcourue, un bien-être m’a envahie d’un coup.
A ce moment précis, j’avais juste envie me retourner vers elle, plonger mes yeux dans son regard océan et l’embrasser. L’envie était là, et pourtant, elle a desserré son étreinte, s’est éloignée pour rentrer chez elle.
A-t-elle eu conscience de mon trouble, je ne saurai le dire, mais quelques jours après, elle cessait définitivement de me parler. Notre amitié si fusionnelle de trois ans a alors volé en éclats.
De mon côté, ce n’est pas une page qui s’est tournée facilement, j’ai vécu un vrai chagrin d’amour, sa présence m’a cruellement manqué, se croiser telles des inconnues fût très douloureux.
18 ans après, je prends conscience que je l’aimais. A cette époque, je ne pensais pas que cétait de l’amour.
Belle prise de conscience. C’est quand même bizarre que votre amitié se soit terminée quelques jours après cet événement, c’est très troublant.
Je vois que cette soirée t’a beaucoup fait réfléchir.
La vie est étrange :), nous nous sommes croisées quelques années plus tard. Toujours autant troublée 🙂