Il y a ceux et celles pour lesquels nous nous sommes lancés dans la gueule du loup en se persuadant que : « qui ne tente rien n’a rien » avec un résultat plus ou moins positif. Puis, et il y a les autres. Toutes ces femmes et ces hommes qui ont été le fruit de nos envies de nos fantasmes les plus fous. Nous aurions adoré aller les voir et d’un regard faire naitre ce désir réciproque, nous aurions aimé sentir leur regard embraser sur notre peau ne serait-ce qu’un instant, puis leur mains sur notre corps.
Mais non, nous les avons laisser de part et d’autre de notre chemin de vie. Par timidité, par défiance, par manque de confiance en nous ? Probablement un mélange des deux qui nous fait tellement regretter de ne pas avoir réalisé nos envies. Ce sentiment qui nous laisse un gout amer dans la bouche. Ce goût d’inachevé qui ne nous quitte presque jamais.
Pourtant libertine assumée, poly-amoureuse depuis très longtemps, je ne suis toujours pas prête à me lancer dans certaines aventures qui me semblent trop compliquées, trop dangereuses à première vue. Alors, j’attends, je muris mes envies jusqu’à ce que je prenne conscience qu’il est parfois trop tard, que j’ai laissé passé ma chance.
Souvent, ma première réaction est de m’en vouloir. Puis, je relativise en me persuadant que ce n’était pas le bon moment. Enfin, je me raisonne: si j’ai refusé, c’est que je n’étais pas prête; j’aurai donc été à l’encontre de ce que je suis, de ma propre volonté, de mes propres désirs.
Un instinct de survie, le besoin de se préserver se cache aussi derrière ces refus.
Nous avons tous conscience que quelque soit la relation que nous entamons, elle laissera des traces indélébiles dans tout notre être aussi bien physique que psychique.
Mais si un jour, je venais à recroiser A., B., M., G., G., G, O, L, je les regarderai probablement encore avec envie sans oser leur proposer de prendre un verre.