“Ce sera plus 18h20 […]
Oui mais te voir avec le collier en passant la porte m’enchanterai
Ou a la sortie de la douche”
A 18h20 me voici derrière la porte d’entrée de l’immeuble où j’avais loué une chambre pour la nuit. Je suis devenue la reine de la location B’NB et j’avoue que j’aime assez m’en occuper. Je suis terriblement anxieuse, je me rends compte qu’une personne pourrait passer la porte et me croiser, moi arborant mon collier de soumise, elle me scrutant avec les yeux ronds s’interrogeant sur ma tenue.
Quelques semaines auparavant, après une soirée extrêmement forte en émotions, D. avait décidé de m’offrir ce collier qui m’est si cher. Depuis, je l’entends prononcer cette petite phrase qui me ravit “tu portes vraiment bien ce collier”. Je ne réponds souvent que d’un sourire, alors qu’intérieurement, je pense que je porte bien son collier justement parce qu’il vient de lui et qu’il m’embellit. Je rayonne. C’est difficile à exprimer ce genre de sentiment, je parle volontiers de tout et de rien, mais dans mon état de soumise, je parle peu de moi.
Nouveau SMS, D. est derrière la porte, je dégage mon collier du chech’ que j’ai attrapé rapidement en quittant l’appartement et je lui ouvre la porte. Je souffle son prénom dans la rue, il se retourne, il entre. Nous nous regardons, je bredouille quelques mots pour expliquer la raison du chech’, il sourit, visiblement satisfait. Après un baiser volé, je m’apprête à monter les quatre étages qui me séparent de notre appartement. A ce moment là, je pense à cette courte jupe rouge que je lui avais montrée par sms pendant un essayage, à ces chaussures à talons noirs que je porterai peut-être toute la soirée. J’ai envie de lui, je sais qu’il fera chaud dans l’appartement, je suis à la fois excitée et inquiète.
Un tour de clef plus tard, me voici devant lui, Dieu qu’il me fait envie. Les yeux rieurs, nous échangeons quelques banalités pendant que je déboutonne rapidement sa chemise. J’avais imaginer mille fois avaler son sexe, là, tout de suite, à genoux, sans lui laisser le temps de respirer. Et me voilà, me débattant avec ses boutons de poignets, quel renversement de situation. En quelques minutes, le voici allongé sur le ventre, et moi, munie de ma bouteille de lubrifiant Skin, assise sur ses fesses, je me prépare à le masser du bas du dos jusqu’au bout des doigts. “C’est ce que j’attendais” me dit-il souriant. Je prends donc plaisir à le masser. Il faut absolument que j’apprenne quelques massages plus profonds.
Satisfaite de mes soins, je change de rythme en lui chatouillant les pieds, le long du torse, la recréation est finie ! Ta soumise est prête à jouer. J’ai encore et toujours envie de t’avaler mon cher Dominant, mais je me retiens encore un peu. Tu saisis mon collier fermement, pas besoin d’en dire plus, je suis à toi. Je résiste pour la forme à tes baisers, mais j’en suis brûlante. Il me tarde que tu m’attaches et que tu joues avec mon corps. Tu essaies un harnais, puis tu décides de bloquer mes bras aux pieds du lit, puis mes jambes. Ce moment où je ne peux plus me cacher est à la fois honteux et terriblement excitant. Inutile d’utiliser un quelconque jouet pour me faire mouiller, je sais que je ruissèle intensément.
Mais cette fois, il n’y aura pas de sexe à proprement parlé. Nous avions parlé du Womanizer et tu en profites pour l’utiliser sur moi. Je n’ai pas compté le nombre d’orgasmes. Je me souviens très bien avoir longuement crié, senti ta main étouffer mes cris, senti les cordes se délier autour de mes chevilles puis de mes poignets. Je crois t’avoir dit un tas de choses alors que tu riais, doux ou pervers marionnettiste devant mon état de fatigue e de jouissance. “je veux voir dans quel état tu descendras les escaliers pour aller diner ce soir”, il m’a fallu de longues minutes avant de reprendre le dessus et enfin de glisser ton vit entre mes lèvres.
Parce que oui, à ce moment de la soirée, mon désir était certainement plus fort que ta raison. Il m’aura fallu un temps record pour te faire jouir 😉 et arriver ponctuellement au restaurant à 20h30 comme prévu.