J’attends l’arrivée de l’automne et de l’hiver avec impatience. J’aime l’été bien sûr, avec ses robes légères et courtes, mais j’adule l’hiver. J’aime ce moment ou je m’emmitoufle dans mon long manteau, recouvert d’une cape qui reprend toutes les couleurs de l’automne. Un peu ocre, rousse, d’un vert foncé, elle résume en un morceau de laine toutes les nuances que je peux admirer en traversant ma forêt au mois de novembre.
Enfant, déjà, j’adorais cette saison. Je pouvais rejoindre le préaux sans sentir le regards des autres, juste anonyme, voyeuse des regroupements des autres collégiens, puis des lycéens.
Adulte, l’anonymat n’est plus au centre de mon plaisir. Ce dernier réside plutôt dans la manière de me vêtir. Pour vaincre le froid, je peux enfin glisser mes jambes dans des bas noirs maintenus pas ce porte-jarretelles cervin que j’aime tant. Puis, je choisis une robe ou une jupe de la même couleur, bien souvent accompagnée d’un pull collé à même ma peau.
Dans ma carapace hivernale, je suis libre d’être la femme à la coquetterie discrète qui me plaît tant.
Pendant, ces séances d’habillage, je pense souvent au déshabillage. À la douceur érotique de tes doigts sur ma peau, à la chaleur de ta bouche sur ma nuque, j’imagine ton regard indiscret vite renseigné par une caresse rapide mais précise sur mes fesses. Porte-t-elle des bas? Et ces jarretelles? Quel est la forme de son soutien gorge? Quelle en est la couleur? Tant de questions auxquelles, tu répondras toi même en faisant glisser un à un à terre les morceaux de cette carapace si fragile.
Oui, en me vêtissant ce matin, j’attends brûlante et impatience de me sentir contre toi. Désormais nue, à la fois forte et faible, je suis celle que j’ai rêvée à fleur de peau.
Un mince sourire aux lèvres, qui en dit tant sur tes intentions peu louables mais enchanteresses pour l’amante que je suis, tu poursuis ta découverte. Quelle surprise aurai-je pu cacher? J’ai la chair de poule, tétons rétractés, souffle court, je m’interroge. Pousseras-tu ta visite jusqu’aux tréfonds de mon corps? Comment réagiras-tu en réalisant mon forfait?
Tu me tournes autour, me glissant à l’oreille quelques mots savants qui me font immédiatement mouiller. Mon corps t’appartient en quelques secondes. Je tente de te défier quand tu glisses ta main le long de mes fesses mais tu me saisis brusquement le bras et en un tour de mains, je me retrouve à quatre pattes sur le lit.
J’ai pris le temps de le glisser juste avant ton arrivée. Ce joli bijou anal brille, pointe, te nargue entre mes globes serrés. Ce cul te donne terriblement envie depuis quelques semaines et ce soir, je suis prête à te l’offrir. Alors, j’ai pris soin de le rendre présentable, de le lubrifier au maximum, d’en ouvrir délicatement la porte à l’aide de ce plug.
Il te faut quelques secondes pour le retirer. Ton souffle s’accélère, tu ne peux plus attendre. J’entends ta ceinture se dégrafer, puis après quelques secondes de silence, je te sens doucement forcer de la pulpe de ton pouce cette petite entrée tant convoitée. Pas question de me blesser, tu veux en jouir autant que possible. Ta gourmandise n’a pas de limite. Je respire doucement, profitant de chaque millimètre gagné par ton doigt vainqueur. Puis c’est autour de ton sexe de cueillir ce délicat oeillet, fleur de tous les plaisirs, quand il est offert avec envie. Centimètre après centimètre, tu remplis ce fondement qui désormais t’appartient. Haletante, oubliant la morale, j’en jouis aussi profondément que toi. S’en suit alors une cavalcade qui me semble interminable. J’atteins mes limites autant que tu n’atteins pas les tiennes. A coup de respiration intense, de ralentissement quand tu sens ma main sur ta cuisse, tu laisses l’orgasme t’envahir brutalement.
Toi si fort l’heure d’avant, tu t’effondres, vide de tes forces, rempli de luxure et prêt à recommencer aussi vite que possible. Quelle est douce cette saison d’hiver.