Parfois nous réagissons de la manière suivante: mais pourquoi n’a-t-elle/il pas dit non ?
Il faut se rendre compte que la douleur, le plaisir rend ivre. Une ivresse psychique dangereuse pendant laquelle notre corps se coupe des sensations. Selon le contexte, cette ivresse peut être atteinte très rapidement. Alors, chaque main portée sur notre corps accentue la sensation de “décollage”, chaque parole l’accentue si tant est que nous soyons très sensibles aux mots. Le cerveau à ce moment là n’est plus en état de nous renseigner sur la situation de danger ou de non-danger dans laquelle nous pouvons nous retrouver. Autrement dit, une fois attachée à une croix, à un pilori, à une corde, nous nous retrouvons à la totale mercie des personnes qui sont autour de nous. **Notre corps semble dire oui (il bande, il lubrifie) alors que notre mental dirait non!
Cette vulnérabilité et cette ivresse sont nos pires ennemies.
Pour avoir connu ces sensations dans les cordes, je peux vous affirmer, que je suis incapable de dire **non** dans ces moments là. Et heureusement pour moi, j’ai un entourage dans le BDSM fantastique. Donc, je n’ai jamais rencontré de problèmes
Pourquoi prennent-elles une violente claque après ou le lendemain?
Parce que le lendemain les images défilent. Parce que le cerveau est totalement reconnecté à notre corps. Car il a repris ses capacités d’analyse. Car il a repris ses capacités d’analyse et il se rend compte que la limite a été franchie. Chaque individu a ses propres limites, personne ne peut les juger et nous n’avons pas à en avoir honte.
Le monde des bisounours n’existent pas
C’est tout mignon un bisounours pourtant, ce n’est ni plus ni moins d’un gremlins sec avant minuit.
Si vous lui ajoutez un peu d’alcool, un peu d’hormones et un joli corps (féminin ou masculin), il perd visiblement ses moyens qu’il soit genré féminin ou masculin.
N’oublions pas que dans notre sphère, nous jouons avec l’intime comme me l’a rappelé justement, le Maitre de ma partenaire de jeux. Or l’intime est fragile et vulnérable.
Quelques conseils utiles:
– n’hésitez pas à demander des recommandations des personnes avez qui vous pratiquez.
– prenez un verre ou rencontrez là dans une soirée pour voir comment elle se comporte
– décodez bien les différents langages. Si on vous demande si vous êtes joyeuse, c’est une façon détournée de vous demander si vous êtes libertine. Or pour certains Libertine veut encore dire “Open Bar”
– vérifiez si la soirée est totalement BDSM.
– poser des questions, affirmez-vous, faites vous accompagner.
– si vous craignez d’offenser la personne en face de vous en donnant un “non”, c’est qu’il y a déjà un soucis.
– à chaque soirée, nous sommes des pages blanches, d’un instant à l’autre nous pouvons passer de oui à non, autorisons-nous cette bifurcation.
Parce qu’au final celle ou celui qui se pose cette question en premier est trop souvent la victime.