Je n’en n’ai pas fait cette année parce que je me suis enlisée dans un cône de dépression. Pas une dépression météorologique mais bien une bonne grosse dépression qui vous met au sol en un seul uppercut qui anéantit tout ce qui vous reste d’esprit vaillant.
Je pense que j’ai enfoui des tonnes de vilaines choses en moi, des quantités incroyables de coups bas reçus en plein abdomen et sans avoir pu pouvoir y répondre pendant des années.
J’ai connu le harcèlement familial, le harcèlement professionnel, le harcèlement.
Puis, j’ai rencontré une femme extra-ordinaire. Une femme à l’opposé de mes principes. Elle est ma lumière depuis des mois, presque un an maintenant et je la remercie infiniment. A ses yeux, je suis une survivante. je pense que je suis une survivante parmi de nombreuses survivantes.
Je n’ai pas consulté pour moi au départ mais pour l’un de mes enfants. Puis les langues se sont déliées et la situation mise en lumière, j’ai enfin accepté d’entamer un long chemin vers le mieux être, vers la bienveillance envers moi et le bonheur retrouvé.
Séance après séance, je pleure les coups, les mots, la violence, la peine toute ce misérable vomissement d’ordures qui m’encombrait le corps et l’âme.
Je me suis enterrée depuis près de deux ans, j’en ressors petit à petit, armée jusqu’aux dents, moins apeurée mais toujours handicapée par cette sensibilité accrue qui fait de moi une bête blessée et défiante. Mais je me sens mieux, plus vivante, fragile mais vivante. Toujours envahie par ces émotions qui m’emportent si facilement.
A bientôt