Lettre à cette inconnue.

Derrière mes paupières se cache un songe érotique souvent rêvé. Je t’aurais rencontrée quelques semaines auparavant. Tu serais brune, les cheveux légèrement ondulés ou totalement frisés. Souriante, tu m’aurais charmée aux premiers regards et aux premiers mots. Nous nous serions données rendez vous à l’abris des regards indiscrets dans un joli petit hôtel. Ton mari saurait plus ou moins la teneur de notre rencontre. A toi de décider, personnellement, je préfère dire la vérité.

Je t’imagine dotée de jolies formes rebondies, d’une jolie taille et d’une poitrine à la fois tendue, fine et généreuse prête à être cueillie. Je t’attendrais assise dans ce fauteuil en cuir, rideaux fermés, dans cette chambre d’hôtel, les lumières éteintes. Tu rentrerais plus ou moins angoissée à l’idée de ne pas me voir, tous les sens aux aguets. J’aurais légèrement parfumé ma peau de cette eau de toilette “Cerisier en fleurs” qui me rappelle tant le printemps. Je porterais une petite robe simple toute noire unie, des talons suffisamment tintants pour exciter ton oreille. L’angoisse me tenaillerait, quelle responsabilité j’aurais de déflorer une si jolie femme, et j’attendrais le dernier moment pour d’inviter à fermer la porte de cette chambre.
Puis en quelques pas lents, j’approcherais de toi, palpitante, le souffle court. Les premières fois ont toujours un goût particulier. Toi, adossée contre la porte, j’approcherais de mes lèvres ta bouche délicate. Je te gouterais avec volupté d’un long baiser, une main dans tes cheveux, l’autre sur ta joue. Je sentirais ton souffle chaud contre ma joue, la mélodie de tes désirs au fond de moi. Un tourbillon nous emporterait, tu t’aventurerais à caresser ma taille, j’appuierais mon genou entre tes jambes avide de te sentir t’envoler.

Puis, d’un geste, je te retournerais contre cette porte, je découvrirais tes fesses d’une main et je caresserais tes jolis globes l’un après l’autres avec douceur et fermeté. Puis, saisissant ta culotte, je glisserais mes doigts entre tes lèvres délicates. Elles auraient gonflé preuve de ton désir et de ton excitation, mes doigts s’insinueraient sans difficulté au fond de toi. Je sentirai ton trouble à travers les tremblements de tes mains, la chaleur de ton corps contre le mien, tes seins pointer à travers l’étoffe fine de ton chemisier. Je n’aurai jamais autant désiré une femme. De folles idées me traverseraient la tête: toi sur le lit à quatre pattes, la robe retroussée, le culotte baissée au raz des fesses; moi, derrière toi, ma cravache à la main, le souffle rauque, l’envie fiévreuse de rougir ce petit cul à ma mercie. Puis nous, faisant l’amour, tête bêche, serrant nos bustes et partant dans un long orgasme. Ou peut être, moi affublée de cette organe pointant vers ton sexe luisant, attendant le moment opportun de te prendre comme j’aime être prise. Saisir tes hanches aussi fermement et glisser mon membre tout au fond de ta chatte jusqu’à ta reddition. Enfin, encore nous, nous caressant avec une passion dévorante pour reprendre nos ébats plus câlins mais pas moins apaisés.
Quelques heures plus tard, nous nous quitterions, enlacées dans cet ascenseur profitant des derniers instants volés à notre vie d’amantes, d’épouses et de mères.

J’ai désiré cette nuit, cet après midi peut-être avec toi ?

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